« Que ton aliment soit ton premier remède ». Hippocrate, 460 avant Jésus Christ.

Si certains aliments de notre régime peuvent servir d’engrais aux tumeurs, d’autres au contraire recèlent de précieuses molécules anti-cancer. Il ne s’agit pas seulement des traditionnels minéraux, vitamines ou anti-oxydants. Les découvertes récentes vont bien au delà.

Dans la Nature, face aux agressions, les végétaux ne peuvent ni fuir ni se battre. Alors pour survivre, ils doivent s’armer de molécules puissantes capables de les défendre contre les bactéries, les insectes et les intempéries. Ces molécules sont des composés phytochimiques aux propriétés anti-microbiennes, anti-fongiques et insecticides qui agissent sur les mécanismes biologiques des agresseurs potentiels. Les végétaux ont aussi des propriétés anti-oxydantes pour se protéger de l’humidité et des rayons du soleil et qui empêchent la rouille cellulaire de se former lorsque les fragiles mécanismes de la cellule sont exposées aux propriétés corrosives de l’oxygène.

Bisphénol A, l'allié des tumeurs :

On en trouve partout, dans le revêtement intérieur des cannettes de soda, le plastique de certaines barquettes, les bouilloires électriques, les biberons, les tasses, les bols pour fours à micro-ondes et autres récipients qui ont envahi nos cuisines et nos cafétérias. Egalement dans le plastique qui tapisse l’intérieur de nombreuses boîtes de conserve, en particulier les raviolis, le thon, les haricots verts, les fruits au sirop, les soupes et les aliments pour bébé. Quand un plastique en PVC est chauffé ou qu’il entre en contact avec un aliment chaud ou un liquide chaud, il diffuse du Bisphénol A.

Cette substance a longtemps été suspectée de contribuer à la progression de certains cancers. Désormais, la preuve est faite de sa toxicité. Les chercheurs ont observé que même à de très faibles concentrations (le simple contact avec une boisson chaude), le Bisphénol A bloque les effets de plusieurs agents chimiothérapiques sur les cellules humaines du cancer du sein.

Le Bisphénol A est un allié fondamental des tumeurs, capable de les rendre résistantes à une partie au moins de l’arsenal de lutte contre le cancer.

Il semble essentiel que, sans attendre les pouvoirs publics, les personnes souffrant d’un cancer évitent tout particulièrement les aliments et les liquides chauffés dans un contenant en plastique et les boîtes de conserves qui contiennent du BPA (Bisphénol A). Les conserves sont généralement chauffées à 110°c, au cours du processus de stérilisation, ce qui libère du BPA si elles contiennent du plastique.

La grande malchance des carnivores :

Le département d’épidémiologie de Harvard a montré en 2006 dans une étude longitudinale sur 91.000 infirmières suivies 12 ans, que le risque de cancer du sein chez la femme pré-ménopausée est d’autant plus élevé qu’elles consomment plusieurs fois par semaine de la viande rouge. On pourrait diviser au moins par deux le risque de cancer du sein en jouant simplement sur la consommation de viande rouge. En Europe, la grande étude Epic, qui suit plus de 400.000 personnes dans 10 pays différents, est arrivée à exactement la même conclusion pour le cancer du côlon: 2 fois plus de risque chez les gros mangeurs de viande que chez ceux qui en mangent rarement . Exception pour le poisson, donc riche en Omega 3 qui divise les risques par 2.

Ce qu’on ne sait pas, c’est si les risques dans la consommation de viande rouge, sont dus aux contaminants organochlorés présents dans la graisse des animaux d’élevage, à la façon de cuire la viande (les amines hétérocycliques qui se forment lors de cuissons grillées).

Ou les composants de conservation N-nitroso des charcuteries qui sont aussi des agents cancérogènes connus, ou encore aux xénoestrogènes des plastiques dans lesquels sont transportés les produits animaux. La question est multi-factorielle. Il est tout aussi possible que ces risques s’expliquent par la moindre consommation (proportionnellement) de végétaux, bien connus pour leur faculté à épargner du cancer.

Mais on sait bien, en revanche, que la viande et les produits laitiers ainsi que les gros poissons qui sont en haut de la chaîne alimentaire, constituent plus de 90% de l’exposition humaine à des contaminants cancérogènes connus comme la dioxine, les PCB ou certains pesticides qui persistent dans l’environnement malgré leur interdiction depuis des années.

Les végétaux des marchés français en contiennent, eux, 100 fois moins que les produits animaux, et le lait bio est moins contaminé que le lait conventionnel.

Les vertus du défoulement :

Le chercheur Arthur LaPerrière s’est penché sur l’effet protecteur de l’exercice contre le stress. Il a choisi le sentiment de condamnation à mort d’une maladie incurable, comme élément catalyseur qui précipite la survenue d’un cancer, suivant le postulat qu’une nouvelle gravement négative créé un stress intense tenu responsable des conditions d’apparition d’un cancer.

LaPerrière a noté qu’il suffisait aux patients de faire un exercice régulier depuis 5 semaines pour sembler être « protégés » contre la peur & le désespoir et indirectement d’une métastase conséquente. En outre, leur système immunitaire, lequel s’effondre en pareil cas, résistait mieux, lui aussi, à la terrible nouvelle. Le taux de cellules NK qui protègent des agressions cellulaires, bactériennes et des cellules cancéreuses naissantes, qui chutent normalement, se maintiennent en cas d’exercice physique depuis 1 mois (45 minutes de vélo 3 fois / semaine).

Et les cellules CD4 chutent dans le groupe témoin aussi. La vivacité des cellules immunitaires est essentielle pour contrer la croissance des tumeurs et la diffusion des métastases.

Dose d'activité physique protectrice du cancer, en MET / heure :

Sein = 9 MET / heure.

Côlon ou Rectum = 18 MET / heure.

Prostate = 30 MET / heure.

Dépenses d’énergie générées par activité, en MET / heure :

Assis devant la télévision = 1

Jouer du piano = 2,3

Marche lente = 2,5

Sortir les poubelles = 3

Promener le chien = 3

Marche soutenue = 3,5

Passer l’aspirateur = 3,5

Golf = 4,4

Passer la tondeuse = 4,5

Tennis en double = 5

Ski alpin = 6,8

Gravir une colline = 6,9

Jogging = 8

Les vertus sous-estimées de la vitamine D :

On en a fait l’ennemi ultime, celui dont il faut absolument se méfier. Au risque d’en oublier ses vertus. Non seulement le soleil met le moral au beau fixe, mais il permet de se charger en vitamine D qui est vitale puisqu’elle fixe le potassium & le calcium de nos dents et nos os. Mieux, des études ont démontré qu’elle nous protègerait de certains cancers, des maladies cardio-vasculaires aussi, et elle nous dope nos fonctions immunitaires.

20 minutes / jour au soleil est un minimum, à midi l’été sur le visage, les mains et les bras découverts. L’écueil est que sous nos latitudes nous sommes tous quasi carencés en cette précieuse vitamine. La faute à notre temps insuffisant passé en extérieur. Sans abuser car c’est la surdose qui fait le poison. Autour de David Servan-Shreiber qui a fait d’elle et des omégas 3 son cheval de bataille, les chercheurs ont presque tous mentionné cette vitamine comme augmentant la résistance de l’organisme aux maladies, et dénoncent notre carence en cette vitamine.

En France, la quantité quotidienne de vitamine D officiellement recommandée est trop basse, il faut l’augmenter considérablement. Surtout pour les personnes âgées, les personnes faibles et fatiguées, et les Noirs car leur peau synthétise 4 fois moins cette vitamine. C’est le cholestérol de la peau qui, sous l’action des rayons ultraviolets, se transforme en vitamine D. Elle passe dans le sang avant d’être stockée dans les muscles, les graisses et le foie. Il est possible de se constituer l’été une réserve dans laquelle l’organisme puisera tout au long de l’hiver.

L’autre source de vitamine D (jamais le corps humain ne la produit par lui-même, il la synthétise par métabolisme), c’est notre alimentation. On en trouve surtout dans les coquillages, l’huile de foie de morue et les poissons gras. Inutile de recourir aux compléments alimentaires artificiels à base de vitamine D. Combinée à une dose de soleil, une assiette de la mer fait très bien l’affaire.

L’enjeu est d’autant plus important que la vitamine D stimule les défenses immunitaires et agit comme un inhibiteur de tumeurs, en induisant le suicide des cellules cancéreuses, et ralentit leur prolifération. Chacun peut donc agir sur sa santé en gérant cette vitamine D.

Cet article étant clos, sauf mises à jour ultérieures, je vais avant de nous quitter vous laisser avec le générique de fin d’article en hommage aujourd’hui à Silvana Mangano, mettant ainsi à l’honneur la musique dont Nietzsche avait dit:  » Sans la musique, la vie serait une erreur. » Accueillez la superbe et sculpturale Italienne Silvana Mangano, chanteuse, actrice et danseuse pleine de grâce et d’allégresse, dont la beauté revêt la fulgurance de l’éclair. Extrait de son film ANNA de 1951. Pour ma part je vous dis Aurevoir, en attendant de nous retrouver lors d’un prochain article. Bonne soirée à vous.