Si l’envie vous dit, un petit fond musical d’ambiance lounge pour accompagner votre lecture:

De loin elle est uniforme, de près elle est multiforme. C’est le privilège de l’intimité qu’elle nous offre. Il n’existe pas deux formes identiques de flocons tant les combinaisons sont possibles et infinies. Une preuve supplémentaire du sens artistique de la Nature pour qui sait se donner la peine de croire en elle et l’approcher. Il y a du Léonard de Vinci en elle.

Leur géométrie, comme dans le cas de la fleur de tournesol aussi, suit dans leur création l’algorithme de Fibonacci de son vrai nom Leonardo Pisano, un mathématicien italien du XIIIe siècle qui, dans un problème posé dans un de ses ouvrages, le Liber Abaci, décrit la croissance d’une population de lapins. On lui prête le concept du nombre d’Or qui est en vérité à attribuer à Aristote. C’est 1,618033, et dit en termes mystiques, « la divine proportion« . Depuis des millénaires, il existe deux nombres: (pi) qui permet de définir le cercle et (phi) qui sert à tracer le pentagramme. À partir de là, Pythagore, Platon et Aristote ont défini les fondements de notre civilisation. Ces nombres sont ainsi devenus signes d’harmonie. Les mathématiques s’en sont emparées, mais notre vie quotidienne n’en reste pas moins concernée. Un seul exemple: les dates des fêtes religieuses sont déterminées dans des tables de calcul astronomique à partir du nombre d’or.

Aristote fait cette étrange remarque : « La nature ainsi semble aimer tout faire par cinq plutôt que par le sphérique (comme fait le ciel).

Kepler, en 1610, observe un flocon de neige. Il fait cette observation:

« Chaque fois qu’il se met à neiger, il arrive régulièrement que les premières particules de neige affectent la forme d’un astérisque à six angles. Ce fait implique une cause bien déterminée. Car si cela se produit par hasard, pourquoi les flocons ne tombent-ils pas aussi avec cinq angles ou bien sept ? »

Léonard de Vinci s’en est servi dans sa Joconde et dans sa Cène du repas du christ avec ses apôtres. Il dirige la formation des ailes des papillons, la géométrie de certaines lettres de l’alphabet Grec, la proportion du corps et du visage (pour les plus beaux), les empreintes digitales, la structure d’un nid d’abeilles. celle du nautile, la géométrie des galaxies (qui n’a rien d’hasardeux), les temples Grecs,  et multitude d’autres éléments. Il régit tout en toute chose et à ce propos les Anarchistes me font doucement sourire, ces adeptes du Chaos et de la non-conformité, car le Chaos est Ordre quand on change d’échelle. Ce qui est désordre et pixel vu de près s’avère splendide Photographie, vu de loin. Tout n’est que question de recul. C’est le vecteur universel, le pneuma originel et vital, source de forme et de cohésion. Et ce qui peut encore contraster dans la focale s’harmonise dans la perspective. C’est la ligne de force invisible qui infléchit le visible, c’est le subtil dans l’apparent, le monade dans la densité.

Chaque flocon de neige est un objet d’art unique. Le chercheur et physicien américain Kenneth Libbrecht étudie et photographie les flocons de neige grâce à une technique révolutionnaire d’imagerie microscopique. Voici après ces belles images de flocons, leur photographe.

Avant de nous quitter et pour rester sur une note neigeuse, je vous abandonne à ces 5 photos de paysages enneigés. Pendant qu’il fait doux en France en ce mois de Janvier, voici ailleurs comment les choses se présentent dans le monde. Bonne soirée à tous. A une prochaine.

Eryc Vernet.